Dinde : une reprise en trompe-l'oeil
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Après douze ans de baisse de la production de dinde, la France a renoué avec la croissance en 2012, enregistrant une hausse de 2,4 % à 414 000 t équivalent-carcasse (tec), selon l'Itavi. Un progrès qui redonne à l'Hexagone la première place européenne, même si l'essentiel de ce rebond est dû aux retards d'enlèvement en élevage, par des abattoirs dont la situation n'est pas au beau fixe, et même si les volumes restent très loin des 763 000 t de 2000. La France repasse néanmoins devant l'Allemagne à qui elle avait cédé la tête en 2010 et qui marque un peu le pas en 2012 (400 000 t). Rappelons que la hausse a été continue de 2002 à 2011 outre-Rhin. Suivent l'Italie (288 000 t) et la Pologne (275 000 t). Au total, la production européenne a progressé de 2,2 % l'an dernier. Cette éclaircie ne devrait pas durer : les experts de la Commission européenne envisagent, en effet, un repli de 0,6 % en 2013. En France, le rebond de la dinde ne compense pas la dégradation de la production de poulets (- 0,8 %) à laquelle s'ajoutent, même si elles sont moins significatives, celles du canard (- 2,8 %) et de la pintade (- 4,7 %). Globalement, l'aviculture de chair française perd donc 1,2 % à 1,864 Mtec.
En terme de consommation, la dinde regagne 0,23 kg/hab à 5,28 kg/hab contre 6,83 kg/hab en 2000, le poulet atteignant par contre un nouveau sommet (15,58 kg/hab) grâce aux produits transformés fabriqués à base de produits importés.
Yanne Boloh
Pour accéder à l'ensembles nos offres :